Un abri sûr dans la tempête!
Famille Girard-Lavoie
(de Mashteuiatsh)
«Au moment où nous traversions l’une des périodes les plus difficiles de notre vie, où nous aurions eu toutes les raisons du monde de désespérer, le Manoir Ronald McDonald de Québec a été pour nous un abri sûr dans la tempête, un phare pour nous guider au milieu des ténèbres.
Nous y avons vécu 19 semaines en 2021. Des semaines que nous n’oublierons jamais parce qu’au cours de celles-ci, notre petit Viking Almarik, qui venait tout juste de naître, luttait déjà pour sa vie. Une vie que la mort s’acharnait à vouloir lui reprendre et à laquelle il s’accrochait de toutes ses petites forces.
Un lieu de réconfort
Son état fragile nécessitait des soins spécialisés, situation qui nous avait éloignés de notre chez nous à Mashteuiatsh au Lac-Saint-Jean. Ce déracinement loin des nôtres accentuait l’angoisse et l’inquiétude qui hantaient nos pensées nuit et jour, la peur terrible pour la vie de notre petit garçon qui ne nous quittait jamais.
Nous avons tellement pleuré. La situation était désespérante et les chances de survie de notre bébé étaient bien minces. Nous avions tellement besoin de réconfort, d’écoute et d’encouragement. Et c’est ce que nous avons trouvé abondamment au Manoir Ronald McDonald.
Une seconde famille
Nous avons eu la chance d’y avoir une place rapidement. Nous avons été accueillis par une équipe formidable, des personnes tellement attentionnées et gentilles. Ce n’est pas exagéré de dire qu’elles ont été pour nous une seconde famille. Nous ne les oublierons jamais.
Ces personnes, qui nous connaissaient depuis peu, ont vu notre cœur à nu. Nous leur avons partagé toutes nos angoisses. Elles ont pleuré avec nous aux heures les plus sombres. Elles nous ont consolés, encouragés pour qu’on garde espoir et se sont réjouies avec nous pour chaque petite victoire. Chaque fois que nous rentrions au Manoir après être allés voir notre petit Almarik, nous savions que nous trouverions un ami, ou une amie, prêt à nous écouter, une personne qui trouverait une fois de plus le bon mot à nous dire pour fortifier notre confiance chancelante. Et que dire de l’adorable Charlot, avec ses grandes oreilles poilues, qui d’instinct devinait toujours le moment venu d’offrir son câlin si réconfortant.
Des larmes et des peurs partagées en échange de réconfort
Le Manoir Ronald McDonald est vraiment devenu pour nous un second foyer. Et s’il est vrai que nous y avons pleuré souvent, il y a eu aussi beaucoup de moments de fou rire et de joie grâce au personnel. Des instants inoubliables partagés également avec d’autres parents combattant des épreuves semblables aux nôtres. Nous nous sentions solidaires les uns les autres parce que nous partagions les mêmes peines et les mêmes peurs.
La magie du Manoir a également opéré chez notre autre fils, Aylann, qui était avec nous durant tout ce temps. Il s’y est vite senti comme à la maison alors que tous et chacun l’invitaient à participer aux activités, à la vie quotidienne du Manoir. Le personnel nous a aidés à maintenir une vie presque normale pour Aylann, même s’il se trouvait loin de sa maison. On a même participé avec nous à nos traditions de Noël.
Un lieu magique
Aujourd’hui, nous sommes de retour chez nous, dans notre maison à Mashteuiatsh, avec nos trois garçons : notre petit Almarik dont le visage rayonne de joie de vivre, son frère Aylann qui veille sur lui et qui l’adore, ainsi que notre ado, Tom, qui nous a beaucoup manqué et pour qui la vie n’a pas été toujours facile avec ses parents loin de la maison. Nous retournons à l’occasion au Manoir Ronald McDonald pour le suivi des traitements et c’est toujours avec le sentiment d’y rejoindre notre seconde famille. Pour nous, le Manoir Ronald McDonald est un lieu magique où l’on retrouve des enchanteurs à qui a été donné le don précieux de faire briller le soleil dans la tempête.
Comme on dit chez moi en langue innue : Tshinishkumitin! »
– Émilie Girard, mère d’Almarik